AIS : où en est-on ? (2)

 

Auteur : Eric Gallais                                                 février 2016

 

Les différents types  d’AIS

A l’origine de cette technique se trouve le GPS (global positioning system), dont la fonction principalement militaire est devenue également civile par la suite. La précision du système s’est également accrue passant de quelques dizaines de m à quelque cm. Dans un premier temps la faculté, de pouvoir savoir où on se situe à la surface de la terre à chaque instant (“faire le point”),  a rendu obsolète le sextant et ses éphémérides, le système consol…  les radiophares. Les phares eux-mêmes avec leur sirènes de brume sont en voie de devenir sans intérêt du point de vue de la navigation (à la réserve, non négligeable, près que l’électronique soit en état de fonctionner).

Pour fonctionner ces appareils ne demandent qu’à pouvoir communiquer avec des satellites en rotation autour de la terre. il n’est dont pas besoin de VHF ou de connexion via les fréquences des téléphones portables.

Une première amélioration technologique est apparue avec la cartographie numérique. L’information n’est plus sous la forme latitude, longitude, mais la position de l’appareil apparaît directement sur la carte affichée sur un écran. Pour quelques centaines d’€ on peut naviguer en sachant où on est et ceci même par temps de brume.

Une autre idée s’est développée : puisque la position du navire est connue en permanence il est possible de le faire savoir (par des ondes radio type VHF) aussi bien aux autres navires qui se trouvent à proximité qu’aux autorités maritimes qui peuvent ainsi avoir une vision plus systématique et plus précise sur tout ce qui navigue dans une région donnée. Pour rendre ce système plus efficace de nombreuses autres informations sont transmises en plus de la position : identité du bateau, vitesse cap, chargement, origine et destination etc. L’AIS (Automatic Identification System) était né.

Deux grand classes d’AIS ont été mis au point :

le type A  destiné plutôt aux grands navires et rendu obligatoire pour les navires sous convention SOLAS en 2004. Il a en particulier une puissance d’émission importante une mise à jour des infos toutes les 2 à 10 secondes et une capacité à transmettre une quantité d’information importante.

Le type B plutôt destiné aux bateaux de plaisance : puissance d’émission plus faible, mise à jour des informations de l’ordre de la minute.

Pour avoir plus de précisions quant aux modalités de fonctionnement de ces 2 systèmes on pourra se reporter à un article très complet sur le site de l’ANPEI :

http://www.anpei.org/index.php/informations/technique/64-technique-l-ais

Pour la navigation fluviale, on voit apparaître un troisième type d’AIS : les “inland” ou “intérieur”.

Ce troisième type est le résultat de la prise de conscience des administrations fluviales du fait que l’on pouvait utiliser ce système pour obtenir ou transmettre des informations telles que : ce bateau transporte des matières dangereuses ou ce pousseur a un convoi de 4 barges et dans l’autre sens l’écluse untel est prête pour les avalants, il y a un obstacle à la navigation à tel endroit…

Ce troisième type  d’AIS a été adopté et subventionné par l’Europe pour équiper les bateaux de commerce et les bateaux à passagers.